Nous parlons depuis les ténèbres


de , , , , , , , , , ,

Avec des textes d’Aurélie Wellenstein, Morgane Caussarieu, Micky Papoz, Lizzie Felton, Louise Le Bars, Floriane Soulas, Barbara Cordier, Cécile Guillot, Morgane Stankiewiez, Estelle Faye, ce recueil composé de dix nouvelles inédites aborde plusieurs facettes du genre depuis le body horror jusqu’au gothique maritime, en passant par le fantastique amer et l’angoisse contemporaine, le gore ou encore la réécriture horrifique de contes.

La couverture est signé Anouck Faure.

« Nous avons en commun cette part d’ombre et de liberté, ce miroir que nous tendons à la cruauté du monde. Nous amenons avec nous les âmes tourmentées, les marginaux et les monstres. Nous montrons aujourd’hui que nous existons. Nous ne sommes pas seules. Nous parlons depuis les ténèbres, et nous ferons entendre nos voix. »
Estelle Faye, introduction

Ces écrivaines sont doublement en marge et dans l’ombre : parce que femmes et parce que ces genres sont déconsidérés et peu visibles.
Littérature de contrebande, elle n’en n’est pas moins active et en évolution constante. Ce livre manifeste entend ainsi lutter contre cette double invisibilisation.

 

Les autrices :
Aurélie Wellenstein s’est faite remarquer dès ses premières nouvelles grâce à sa plume âpre et sombre, au service d’histoires intenses et cruelles, mais souvent sublimés par un profond amour pour la nature, et les animaux en particulier. Aujourd’hui, elle favorise davantage le clair-obscur, et cherche, selon ses propres mots, à « éclairer les ombres ». C’est ce que l’on retrouve dans l’une de ses œuvres les plus ambitieuses, son récent diptyque de fantasy l’Épée, la famine et la peste.
Floriane Soulas s’est imposée dès son premier roman comme une des voix majeures de l’Imaginaire français – et elle aime particulièrement faire souffrir ses personnages. Avec un brio indéniable, elle irrigue de body horror divers genres de l’Imaginaire. Avec Rouille, elle renouvelle d’emblée le steampunk en plongeant dans tout ce que la dix-neuvième peut avoir de violent et sombre. Dans Les Oubliés de l’Amas, elle utilise son parcours scientifique (elle a une thèse de doctorat en génie mécanique) pour créer un univers de space opera crédible et incarné, n’hésitant pas au passage à nous peindre quelques splendides tableaux gores et cruels.
Lizzie Felton est une des nouvelles venues dans l’Imaginaire. Musicienne, elle a créé le groupe Tybalt et Mercutio, où elle a été autrice-interprète, avant de se lancer dans l’écriture. Avec À l’Ombre du Manoir, elle crée sa propre variation, tout en subtilité, sur le thème de la maison maudite.
Morgane Caussarieu se réapproprie les grandes figures de l’Imaginaire sombre, vampires et loups-garous, depuis son premier roman Dans tes Veines (dont une version actualisée ressort en 2023 au Diable Vauvert). Elle ancre ses livres dans des atmosphères crédibles de provinces françaises peu utilisées dans le genre, ou dans des scènes underground qui lui sont largement familières. Elle pousse très loin les curseurs du trash, cru et malsain, toujours sublimés par une véritable patte littéraire et une paradoxale humanité.
Micky Papoz : figure emblématique de la collection « Noire » des Éditions Rivière Blanche, elle représente aussi une génération plus ancienne, peu connue et déjà trop oubliée, de l’horreur francophone.

Morgane Stankiewiez : autrice et fondatrice des édi- tions Noir d’Absinthe, jeune maison bien représentative de la vitalité actuelle des littératures sombres, elle explore divers genres au fil de ses textes, en revenant souvent à ses thèmes fétiches, le besoin de liberté ou la place du féminin. Son imaginaire se nourrit de ténèbres, et elle ne craint pas de regarder en face les pires ombres au cœur de l’être humain.
Cécile Guillot est une figure incontournable du fantastique gothique en France, à la fois autrice, éditrice au Chat Noir, maison d’édition bien connue des amateurs du genre, essayiste (Dames de Rêves, dames d’ombres, la littérature gothique féminine anglo-saxonne du xx e siècle à nos jours)… Elle a par ailleurs un diplôme de psychologie, ce qui explique sans doute la place que cela occupe dans ses romans. Parmi les plus connus, on peut citer Tragic circus, Thorngrove ou encore Lullaby.
Louise Le Bars retrouve dans ses textes l’ambiance étrange et inquiétante des romans fin de siècle, tout en les irriguant d’une pensée féministe très actuelle. Le charme vénéneux de Vert-de-Lierre reste en tête longtemps après la lecture.
Barbara Cordier dirige les Luciférines, une maison d’édition qui publie uniquement des romans et des anthologies horrifiques. Au gré des thèmes, elle réinvente les classiques, les légendes et les contes en mettant en avant leurs côtés sombres.
Estelle Faye explore un imaginaire fait de multiple couches et secrets, depuis les profondeurs océaniques jusqu’aux méandres de l’âme humaine en passant par des villes de l’avenir et des forets glacées, où toujours elle part à la recherche des ombres et des monstres. Dans son dernier livre Widjigo on retrouve, dans un style toujours très visuel, son amour pour l’Histoire, les horizons lointains, les envies de liberté et le roman d’horreur.

 

Nous parlons depuis les ténèbres est le numéro « 0 » de la collection Relapse, nouvelle collection aux éditions Goater.
Une Relapse est celle qui retombe dans l’hérésie après l’avoir abjurée. Jeanne d’Arc, par exemple fut condamnée au bûcher comme hérétique, sorcière et relapse. Par analogie, une relapse est celle qui réitère une erreur ou une faute de jugement.
Relapse est la traduction de rechute en anglais.
Relapse est une collection dérivée de la collection Rechute.
Nous parlons depuis les ténèbres inaugure avec brio cette série, en abordant notamment plusieurs facettes du genre depuis le body horror jusqu’au gothique maritime, en passant par le fantastique amer et l’angoisse contemporaine, le gore ou encore la réécriture horrifique de contes. Dark romance, steampunk, mauvais genres en général, Relapse est une collection dédiée aux créatures et aux créatrices.
Cette collection est ouverte aux propositions littéraires.

 

Retrouvez la préface et la première nouvelle d’Aurélie Wellenstein dans l’aperçu ci-dessous.

Livre avec deux rabats.

Plat de couverture illustré par Anouck Faure.

 

CB _BLANC_Relapse_0_couv

 

 

Prix: 16,9 €


Aperçu