La Séquence Aardtman


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Dans ce monde futuriste, les humains ne sont plus que quelques millions sur terre et les bots, depuis les lois d’autonomie, sont privilégiés par la société grâce à un système de point. Parallèlement, pour découvrir l’univers, des vaisseaux explorent l’espace à la recherche de planètes à ensemencer.

Deux récits se succèdent.
Celui qui raconte Roz, un homme transgenre qui se réveille à bord d’Ari-me, un vaisseau spatial autogéré. Son quotidien s’étire, il s’occupe des programmes et de l’IA qui les guide.
Et celui d’Asha, une bot transgenre qui épouse la cause des bots, exprimant leurs ressentis corporels, étudiant l’incarnation des intelligences et leur finitude.

Roz et Asha ne se connaissent pas, ne se rencontreront jamais. Quand Alex, l’IA du vaisseau de Roz vrille de manière inexplicable pour être remplacée par une autre, la connexion s’effectue. Cette séquence Aardtman, émergeant en silence des lignes du code d’urgence, leur permet d’entamer une conversation à distance.

Ces trajectoires s’opposent et s’attirent, se répondent. Au cœur de ces récits s’entremêlent plusieurs corporéités, plusieurs espace-temps, plusieurs voyages et d’autres voix, celles qui éclairent l’histoire de ce monde à la fois hostile et tranquille, dans une symphonie de destins croisés.

Né en 1983 dans le Jura, Saul Pandelakis est illustrateur, enseignant, chercheur et auteur de fiction.
Il a vécu à Lyon, Paris, Rouen, et de manière épisodique aux États-Unis. Il vit aujourd’hui à Toulouse, où il enseigne le design à l’Université du Mirail.
Auteur d’une thèse en cinéma sur les héros d’action à Hollywood, il travaille actuellement sur la domesticité et les féminismes queer en cuisine, une possible sexualité avec les robots, la rencontre entre design et cinéma ou encore sur les prolétariats du bitume.

Couverture de Claire Malary

Ce livre est un évènement dans la Science-fiction française. Premier roman, il s’inscrit d’emblée dans une science-fiction queer et aborde de plein fouet les questions du genre, de la sexualité, du corps, de l’identité et de l’incarnation. Il met ainsi en pratique certaines des théories de Dona Haraway, dont le manifeste cyborg a marqué les esprits. En voulant plutôt « être cyborg que déesse », l’idée passe par une révision de la notion de genre et par la transformation des corps et des esprits.
Saul Pandelakis qui enseigne le design avec un prisme queer à l’Université de Toulouse Le Mirail nous délivre une Science Fiction du quotidien, du flux. Un livre qui incarne la nouvelle génération d’auteurs francophones qui bouscule les codes, introduisant le genre, le féminisme, le sexe et la réalité sociale.
«La frontière entre la science-fiction et la réalité sociale est une illusion d’optique», prévenait déjà Haraway dans les premières pages du manifeste. Réinvestir la figure du ou de la cyborg, c’est s’autoriser à sortir des schémas normatifs en sollicitant l’imaginaire de la science-fiction dans une optique queer militante »*

Pas étonnant que ce livre se retrouve dans cette collection aux côtés d’Ursula Le Guin, Nalo Hopkinson, Samuel R. Delany ou Nisi Shawl. A ne pas manquer. Assistez avec nous à la naissance d’un nouvel écrivain.

*citation de Léa Polvérini

Rencontres et présence :

Saul Pandelakis sera présent aux Imaginales sur le stand de son éditeur le 16 et 17 octobre.

L’auteur est invité aux Utopiales du 29 octobre au 1er novembre.
https://www.utopiales.org/guest/saul-pandelakis/

Une présentation de son roman est prévue à la Librairie Terra Nova à Toulouse le 5 octobre 2021.

PANDELAKIS-Saul-©-Virginie-Costet-2

Prix: 18,5 €


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